Le patron de l’organisation non gouvernementale américaine IJM (International Justice Mission) assisté par sa « Program Director » au Rwanda, ont tenté ce mercredi d’intimider le journaliste qui a écrit sur IJM.
La « Program Director » Tineke Knigge avait téléphoné ce journaliste auparavant lui sollicitant de venir à son bureau, pour « régler à l’amiable » les différends engendrés par la publication du flagrant-délit de piratage dont l’IJM est accusé par la police rwandaise.
Le journaliste a honoré le rendez-vous. Arrivé au bureau, les patrons l’ont séquestré pendant à peu prés une heure dans une petite salle ou tout avait été préparé d’avance avec de l’eau et du jus sur la table.
Ils ont commencé à cracher sur lui toute leur colère. Le journaliste a répondu que sa vie privée était consacrée. Furieusement, les deux patrons lui ont alors intimé l’ordre d’effacer tout ce qu’il a écrit sur son site concernant les accusations portées contre cette ONG internationale au Rwanda ,pour obtenir en retour la non poursuite « pour injures publiques ».
Malheureusement, ils sont tous trop Américains pour comprendre le proverbe rwandais qui dit que « Ingwe iyo igutwaye itungo ikurusha uburakari »(Lorsqu’ une tigresse emporte ton enfant, elle devient plus furieuse que toi) !
Pour eux, la pièce de théâtre sur le règlement des litiges fonciers, écrite des mains d’un pauvre Rwandais appartient au gouvernement américain de par le droit international.
Ils ont même déclaré à ce journaliste qu’au Rwanda il n’existe pas de loi sur les droits d’auteur. Celui-ci a à maintes reprises répété à ces patrons qu’au Rwanda la loi de 1983 stipule que tout ce que l’auteur d’une œuvre n’a pas prévu par écrit lui revient sauf s’il s’agit d’une pièce commandée par l’état rwandais.
« Les patrons d’IJM se croient-ils encore du temps de la colonisation ? » Se demandent plus d’un. « Le Rwanda comme les USA, a ses droits, contrairement a ce que le patron d’IJM pense » Répondent les autres.
Le journaliste est parvenu à enregistrer toute la conversation et a pu sortir de ce ghetto après une heure de sueur!
Ironie du sort : IJM a pour mission d’assister les vulnérables devant la justice, et la pièce de théâtre qui fait l’objet du litige enseigne comment résoudre les conflits sans devoir recourir à la justice !