Lors de la descente du chef de l'Etat
Le nom de Théoneste Mutsindashyaka a été cité dans l’affaire de détournement de l’argent destiné à la construction du bureau de la province de l’Est à Rwamagana.Cette affaire avait fait écrouer son ancien secrétaire exécutif Charles Gasana ainsi que l’homme d’affaire et ancien député, Mugarura.
Selon les témoignages, Mutsindashyaka aurait été complice dans le double payement pour lequel les deux premiers coaccusés sont emprisonnés. Lorsque Mugarura a tenté de soudoyer le juge, celui-ci a appelé la police qui a vite interpellé l’intermédiaire avec une bagatelle de sept millions de francs rwandais, selon les radios !
Dans le même cadre, le maire du district de Bugesera et ancien journaliste de Radio Muhabura et Radio Rwanda, Gaspard Musonera ainsi que son vice maire chargé des affaires sociales viennent de démissionner.
Ils sont cités dans la lenteur de la construction des écoles pendant que certains élèves étudient encore sous les arbres.
Après la protestation des résultats accordés par l’ONG internationale de lutte contre la corruption « Transparency International », le gouvernement rwandais veut à tout pris décrocher un bulletin sans rouge dans la proclamation de 2009.
Pour y arriver, toutes les instances ont adopté un mot d’ordre de tolérance zéro à toute tentative de corruption.
Mais hélas l’office de l’ombudsman vient de révéler que les instances les plus corrompues du système sont la police, le parquet, la justice et les services douaniers.
Le rapport de l’ombudsman présenté récemment au parlement ne fait pas unanimité. Les instances citées dénoncent un manque de scientificité et l’ombudsman Tito Rutaremara de rétorquer :
« C’est un rapport fait d’une façon scientifique. S’ils ont un rapport mieux (sic) qu’ils le montrent ! » a martelé deux fois l’ombudsman rwandais, pris par plus d’un, pour un des sages du pays.
Certaines personnes affirment que la lutte contre la corruption au Rwanda est peine perdue, tant qu’on n’allège pas la bureaucratie, les exigences pour obtenir certains services, la lenteur du système judiciaire, le pouvoir de la police et des jeunes de la défense locale ainsi que trop de peines prévues pour les fautifs.
« En effet, affirment-ils, comment peut-on résister à la corruption alors qu’un différend avec le voisin attendra la descente du président de la république pour être résolu ? De plus, pour changer la peinture de sa maison on exige des tas de papiers signés par quatre instances hiérarchiques. Comme cela ne suffit pas, un procès peut attendre plus d’un an alors que le présumé est en prison,sans oublier qu’un chauffeur qui touche moins de 100.000FRWS (200 US$) paye une amende de 150.000FRW (250 US$) pour avoir garé sa voiture sur l’accotement des piétons, faute constatée par quelqu’un qui n’a pas de ticket modérateur pour envoyer sa fille au dispensaire alors que ses supérieurs érigent des gratte-ciels dans la capitale ! »