Publié par Eric Kayihura
Dans Divers
Cela fait 20 ans que je n’ai pas encore vu Bujumbura. La seule fois que j’y ai passé deux jours en 1989, c’était une ville splendide près du lac Tanganyika avec beaucoup d’étoiles le soir. Non loin, on pouvait apercevoir le collège Saint Esprit à l’horizon tout près de l’aéroport et de la prison de Mpimba très connue par les Rwandais. (Il parait que du temps colonial, les Rwandais coupables de crimes étaient amenés à Bujumbura pour y être incarcérés).
C’était une capitale avec beaucoup de voitures mais sans feux tricolores pour régler la circulation. C’était aussi une ville jalonnée de filles très belles et joufflues, apparemment plus accueillantes que leurs consœurs de Kigali.
Je me rappelle également du grand panneau publicitaire en plein centre ville avec le dessin d’un gros lièvre qui appelle les gens à ne pas oublier que l’ennemi commun à tous les Barundi était le SIDA.J’étais en première année de baccalauréat à l’Université Nationale du Rwanda.
J’y retourne presque 20 ans après. Sans doute que Bujumbura a changé. Je lis sur internet des grèves, des grenades, des rafles…Bref, je m’attends au pire comme au meilleur!
Celui qui est venu me sensibiliser pour accompagner l’équipe de football « imikeke » qui se rend à Bujumbura le vendredi 29 courant pour y livrer un match amical, s’est dessaisi à la dernière minute, sous-prétexte que sa femme s’y est opposée. Moi je persévère. Dans tous les cas j’y ai des amis, des confrères aussi. Et puis je ne suis pas seul. Je vous tiendrai au courant.